Hormis le fait de sa grande superficie, de son exotisme et d’un taux d’endémicité élevé sur sa biodiversité, Madagascar fait partie des pays les plus pauvres au Monde (Classé avant Mozambique, Somalie, le Soudan du Sud et Burundi selon le site statista en 2022).

Avec un pourcentage élevé de personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté (81% en 2022 selon la Banque Mondiale), la plupart est contrainte de vivre dans des cas extrêmes et cela sur toute l’étendue de la grande île. Mais nous allons voir surtout ici le cas des familles qui habitent la capitale et que l’on appelle communément « 4-Mi ».

Lors des déplacements à travers les rues de ville d’Antananarivo, la capitale, il est fréquent de voir des personnes qui se prélassent sur le trottoir. Ce sont d’habitude des personnes souillées et sans hygiène de vie apparente. Ces familles vivent généralement en mendiant aux passants.

Dans la plupart des cas, ce sont surtout les personnes âgées qui font office de mendiant pour la famille, mais aussi les enfants. Ces derniers sont parfois forcés par leur mère, en espérant que les gens auraient plus de compassion à leur égard.

Les mères de famille quant à elles peuvent aussi demander l’aumône avec leur bébé à leur bras ou restent dans leur habitation fait de vieux cartons et de sac plastique. Souvent, elles passent leur temps à jouer à des jeux d’argent entre elles, fouillent les poubelles pour trouver quelques objets à revendre et certaines se prostituent la nuit tombée.

Les pères de famille font des travaux comme le ramassage des ordures, la collecte de vieux bouteilles et vieux journaux dans les maisons, ou transportent les charrettes à marchandises des commerçants. Il n’est pas rare que les hommes font office de pickpocket et les enfants de vol à l’étalage.

Bien que tout cela soit dégradant et va à l’encontre des droits de l’homme, il existe des centres pour accueillir et réintégrer ces personnes dans le besoin. Malheureusement, habitués à la liberté de la rue et à l’argent facile, ce sont ces personnes dans le besoin eux-mêmes qui fuient ces centres pour retourner à leur vie d’avant.

A part le fait que les « 4-Mi » ont une mode de vie déchirante, ils posent aussi des problèmes à la vie de la société. En effet, à part la recrudescence de l’insécurité causée par ces personnes, il y a aussi la pollution engendrée par leur défécation dans les rues, et les pollutions visuelles de par leur habitation et leur présence sur des lieux parfois touristiques, qui dégradent fortement l’image de la capitale. De même, ces personnes manquent de sensibilisation sur la planification de la vie familiale et de la naissance, et contribuent grandement à la surpopulation des personnes informelles. Les familles interdisent aux enfants d’aller à l’école même si ils peuvent bénéficier de la gratuité des écoles publiques.

Les solutions pour déloger ces personnes de la rue doivent être bien pensées, car les tentatives ont été nombreuses mais inefficaces. Chacun aussi devrait prendre conscience des problèmes et arrêter de leur permettre l’accès à l’argent facile. La part d’humanité en chacun doit penser surtout au bien de la communauté ainsi qu’à une vie meilleure pour ces gens.