Le concept de la liberté est complexe et dépend d’une situation ou du rapport de la situation avec d’autres individus. Mais la pauvreté et la privation de la liberté sont intimement liées. Dun côté, la privation de liberté peut aggraver la pauvreté. D’un autre côté, la pauvreté peut limiter la liberté des individus. Cette relation complexe mérite d’être explorée pour mieux comprendre et appréhender les défis auxquels font face les populations les plus vulnérables.

Les personnes vulnérables font souvent face à différents cas de discrimination et sont victimes d’inégalité en tout genre. Les discriminations et les inégalités jouent un rôle important dans la privation de liberté et cela peut se produire de plusieurs façons. Par exemple, la discrimination peut mener à des pratiques policières disproportionnées à l’encontre de certains groupes de population. Dans la plupart des cas, le statut social peut être à la source d’une accusation sans fondement, ce qui conduit parfois à l’emprisonnement d’un innocent. Ces cas d’injustice incitent à se pencher sur le sujet pour améliorer les conditions des plus démunis et leur permettre de jouir de leur droit, ainsi que leur donner leur liberté.

Il existe plusieurs situations dans lesquelles la privation de la liberté aggrave la pauvreté. Cela se traduit dans la majeure partie des cas par la perte d’emplois, la perte de biens, l’endettement. Et les formes de privation de liberté subies par une personne peuvent être l’emprisonnement, l’interdiction de sortie du domicile ou du territoire. On peut par exemple ne pas arriver à payer ses dettes, ce qui peut conduire à une incarcération, d’où la personne peut perdre son travail et n’arrivera plus à rembourser ses dettes, ce qui entraîne une spirale de pauvreté. A part la pauvreté, la privation de liberté peut aggraver la marginalisation de la personne, ce qui sera un obstacle de plus pour trouver un emploi par exemple.

A part les conséquences économiques, la privation de liberté entraîne aussi la privation aux services de base tels que la santé et l’éducation. En effet, les personnes qui sont incarcérées peuvent avoir un accès limité ou inexistant à des soins de santé de qualité et à l’éducation. Les personnes en détention dans les prisons communes sont exposées à des conditions de vie insalubres, ce qui est un risque pour leur santé physique et mentale, alors que les soins médicaux requis ne sont pas disponibles ou sont de mauvaises qualités dans les centres de détention. En ce qui concerne l’éducation, l’accès à une éducation formelle et à une formation professionnelle peut être inexistant dans le centre de détention. Ce qui peut entraîner une perte de compétences et de qualifications nécessaires pour trouver un emploi après la libération, ce qui n’améliore en aucun cas les perspectives d’avenir des individus en milieu carcéral.

Dans le registre social, les personnes qui sont privées de leur liberté peuvent être exclues dans les processus de prise de décision et de la vie civique, ce qui peut les empêcher de faire entendre leur voix et de faire valoir leur droit. Cela peut inclure les difficultés à accéder aux informations sur les politiques publiques, les programmes sociaux et les opportunités économiques, et pourra les empêcher de prendre des décisions sur leur propre vie ainsi que sur leur avenir économique. En somme, ces personnes peuvent être privées de leur droit de vote, ce qui les empêchera de participer aux élections et de peser sur les choix politiques qui auront un impact sur leur vie et sur leur communauté dont peu de personne se soucie.

Pour faire face à tout cela, il est nécessaire d’instaurer des politiques pour stimuler la croissance économique et réduire la pauvreté. En premier lieu, c’est l’investissement dans l’éducation qui est le plus crucial. Il est essentiel d’éduquer les gens aux attitudes civiques à adopter en société pour éviter toute forme de privation de liberté légale comme l’emprisonnement. Les gouvernements devraient investir dans des programmes d’éducation gratuits ou subventionnés pour les familles pauvre, afin de garantir un accès à une éducation de qualité. A part cela, les gouvernements peuvent également mettre en place des politiques fiscales ou des programmes de protection sociale pour aider les familles pauvres, telles que des crédits d’impôt pour les personnes à faible revenu ou celles qui viennent de purger une peine. De plus, les familles démunies commencent parfois leur développement économique avec de petites entreprises et ces dernières sont un moteur de croissance économique et offrent des opportunités économiques à leur communauté. Les gouvernements devraient aussi investir dans les subventions aux petites entreprises avec des prêts à faible taux d’intérêt.

Hormis les actions gouvernementales, les programmes sociaux contribuent beaucoup dans la lutte contre la pauvreté et la privation de liberté que ce soit par des programmes d’assistance alimentaires, de formation professionnelle, des programmes de réinsertion, des programmes de logement  et de santé, toute aide extérieure peut œuvrer pour combattre le fléau de la pauvreté et aussi de permettre aux personnes de jouir pleinement de leur liberté par le pouvoir et le droit de s’offrir une vie plus décente et plus adaptée.

Chacun est en mesure d’agir pour faire face à ces problèmes car au final, c’est l’économie du pays tout entier qui en dépend. Sans aucune action, la privation de liberté et la pauvreté deviennent un cercle vicieux qui va affaiblir et rendre plus fragile les conditions de vie dans la société. On peut agir notamment en évitant et en luttant contre les inégalités et la ségrégation. De plus, nous sommes conscients que dans certains pays et dans certains des cas de jugement, le fléau de la corruption peut entrer en jeu, ce qui amène à des verdicts parfois injustes et qui peut détruire la vie d’une personne innocente ainsi que la vie d’une famille.