L’interruption prématurée de la grossesse ou avortement peut avoir plusieurs formes et plusieurs causes selon les circonstances. En général, il y a les causes involontaires comme pour une fausse couche due parfois à une maladie; puis il y a les causes volontaires qui se distinguent par l’Interruption Thérapeutique de la Grossesse (ITG) pour des raisons médicales et l’Interruption Volontaire de la Grossesse (IVG) (Définition dans « Larousse »).

Le sujet est très controversé, car il devrait nécessiter un avis bien réfléchi des deux géniteurs ainsi que de leur famille. Et à part cela, plusieurs entités peuvent s’y immiscer comme le corps médical, sans oublier les principes moraux qui régissent la société, influencés par la tradition et la religion. Parfois même, il devient un sujet d’enjeu politique.

L’article abordera surtout une esquisse des avis, des pratiques et de la position de quelques pays et institutions dans le monde, par rapport à l’autorisation et l’interdiction de l’avortement.

Dans presque tous les pays et états qui autorisent l’avortement, il existe des conditions pour que ce dernier soit permis. Notamment en se basant sur l’état de santé de la femme, ou dépendant du stade embryonnaire. On rencontre surtout la pratique chez les pays dits « progressistes ». Ces  pays se basent surtout sur le fait que la femme est libre de se faire avorter. Cela est inscrit dans leur constitution sous certaines conditions, car même si c’est autorisé, il existe pour la plupart un délai légal pour avorter. C’est en grande partie ce qui fait la différence entre les lois en vigueur dans les pays où l’avortement est légal.

A l’exemple des Etats-Unis, la loi diffère pour chaque état, car chacun des cinquante états est libre d’autoriser ou non l’IVG sur son territoire. On peut citer par exemple la Californie, le New Jersey, l’Oregon, la Nevada,…, là où l’IVG est légal. Les états dits « conservateurs » quant à eux pénalisent l’IVG sur leur territoire. Il s’agit entre autre des états comme l’Alabama, l’Arkansas, Oklahoma,…. Le sujet dans cette partie du globe est devenu un enjeu politique et a tendance à suivre ou même à influencer les élections présidentielles.

En Amérique du Sud, on a pu constater durant ces dernières années le combat acharné des « féministes » qui se battent pour le droit à l’avortement. A ce jour, la loi la plus progressiste sur l’avortement en Amérique du Sud a été votée en Colombie où il a été dépénalisé jusqu’à vingt-quatre semaines de gestation (Source : site web National Geographic).

Pour l’Europe, le droit à l’avortement est plus répandu qu’aux Etats-Unis. En effet, sur vingt-sept états membres, l’avortement est dépénalisé dans vingt-quatre pays. C’est à Malte que l’IVG est strictement interdit et ceux qui dérogent à la règle risquent l’emprisonnement. Pour le cas de la Pologne, on ne peut avorter qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère (Source : site touteleurope.eu).

Pour presque tous les pays d’Afrique, l’avortement reste encore un tabou. L’IVG est légal dans cinq pays seulement : Afrique du Sud, Tunisie, Bénin, Cap-Vert et Mozambique. Que ce soit en rapport avec la religion ou la loi, l’avortement est vu comme une faute grave pour le reste du continent, qui s’attache et voue un culte important à la vie, ainsi que pour la continuité de la descendance. Néanmoins, quelques exceptions autorisent l’avortement en cas de viol ou dépendant de la santé de la mère. Et pour certains pays comme le Congo, l’Egypte, le Sénégal,…, l’IVG reste interdit peu importe la raison. Cependant, l’avortement en cachette reste une pratique très courante en Afrique pour des raisons économiques et financières.

Pour le continent asiatique, le schéma qui se dessine est presque comme partout dans le monde, la situation diffère selon le pays. En général, elle reste ambiguë pour presque tous les pays sauf en Chine où l’avortement est une pratique courante et accessible. Il existe aussi des pays où cela reste entièrement interdit comme au Laos ou aux Philippines et plusieurs pays autorise l’IVG en cas de danger pour la femme comme au Bangladesh, en Irak, en Syrie, en Arabie Saoudite,….

Le corps médical est un acteur majeur dans la pratique de l’avortement. Avant l’exercice officiel de leur fonction, les médecins sont tenus de prêter le Serment d’Hippocrate. Il est mentionné dans ce serment que : « je ne remettrai pas non plus à une femme de pessaire abortif ». Alors, bien que l’avortement soit prohibé d’une manière directe ou indirecte dans l’éthique médicale, bon nombre de médecin pratiquent l’IVG que ce soit légalement ou en cachette dans les pays où celle-ci est illégale. De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé veut rendre l’avortement beaucoup plus accessible en se basant sur les droits et sur la bonne santé de la femme.

L’Eglise est également une institution omniprésente et influence beaucoup la vie de société. Pour sa part, l’Eglise catholique a toujours condamné toutes les formes d’avortement en les qualifiant d’acte immoral. Selon la doctrine de l’Eglise catholique: « la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l’être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie ». Cependant, l’institution reste compréhensible face à l’avortement involontaire et reconnaît que certains actes causant indirectement un avortement peuvent être légitimes quand la vie de la femme est en danger. (Source: Wikipedia)

En résumé, nous pouvons constater que l’avortement reste une pratique controversée et n’est pas autorisée partout. Le droit à l’avortement est encore un droit qui change quasiment tout le temps. Ce droit est devenu instable, emporté par le courant politique. Beaucoup de femmes se battent pour leur droit à l’avortement et d’un autre côté, beaucoup de personnes aussi militent pour interdire l’avortement dans leur pays. Mais avant toute chose, même si on prône pour la liberté de la femme, il ne faut pas oublier la liberté du bébé qui a un droit à la vie. Comme on le dit : « Ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui ».

Cet article a été rédigé en Janvier 2023 et ce qui a été écrit pourrait changer rapidement.