La fin du 20ème et le début du 21ème Siècle ont marqué la naissance et la vulgarisation des réseaux sociaux. Selon le site « Statista », 59% de la population mondiale sont de nos jours utilisateurs de réseaux sociaux grâce à l’évolution d’internet et de la technologie. Ils ont été créés afin de faciliter la communication que ce soit au niveau national ou international, mais aussi pour permettre un partage virtuel (que ce soit les photos, informations, marchandises…) entre toutes les personnes aux quatre coins du monde.
Cet article s’intéressera surtout au rapport entre l’utilisation des réseaux sociaux et la liberté d’expression qui est un droit fondamental. Cette dernière est mentionnée dans la déclaration universelle des droits de l’homme par l’Organisation des Nations Unies, du 10 Décembre 1948, dans l’article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
De nos jours, les réseaux sociaux font partie de ces moyens d’expression cités précédemment. Ils sont même les moyens les plus répandus et les plus facile d’accès. En effet, grâce à l’évolution technologique, la population peut avoir facilement accès à ces derniers, et sur plusieurs plateformes comme l’ordinateur ou le Smartphone. Même dans les pays en voie de développement, la globalité de la population peut accéder à internet et se connecter activement sur les réseaux sociaux pour peu, en allant dans les « cybercafés » par exemple, là où la connexion ne coûte quasiment pas grand-chose. Les barrières qui ne permettent pas à certaines localités d’accéder à internet sont parfois à cause du manque de couverture de ce dernier, ou à l’incapacité de la population à manipuler les technologies diverses. Mais pour ceux qui ont l’opportunité et l’occasion d’utiliser internet et les réseaux sociaux, ils s‘en servent comme d’un journal où ils peuvent partager leur vie et leur tracas du quotidien.
En se connectant sur n’importe quel réseau, on peut trouver de tout comme la musique, le shopping, les actualités diverses, les photos…. Mais on parle aussi de tout : social, politique, religion, cinéma…. Vraies et fausses informations y circulent tout au long de la journée. On peut y voir la vie et le discours d’une personne lambda comme ceux d’une célébrité. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir les matériels pour se connecter, les autres personnes parfois se chargent de les relayer. En somme, c’est dans les réseaux sociaux que chaque individu du 21ème Siècle ose transmettre ses choix et opinions personnels.
Il est tout de même remarqué que dans certains pays, l’utilisation des réseaux sociaux reste restreinte et contrôlée comme en Chine ou en Corée du Nord. Cependant, des experts en technologie réussissent parfois à contourner les règles pour protéger à tout prix leur liberté d’expression. Bien que la censure soit présente dans chaque réseau social, on ne peut que constater cette absence de contrainte dans l’utilisation de ce dernier ; pas d’attente de l’approbation d’un supérieur pour exprimer une idée, pas de distinction de nationalité.
Comme pour chaque chose, il y a quand même des problèmes que l’on peut rencontrer sur le sujet. A part la restriction imposée dans certains pays précédemment cités due parfois à des enjeux politique, il existe aussi des conséquences contraignantes surtout pour les pays qui respectent scrupuleusement la tradition. Parfois l’utilisation de la technologie va à l’encontre de celle-ci. Comme pour le cas de Madagascar par exemple, suite à la publication et au partage massif de photos de personnes décédées à la suite d’un accident, le Ministère de la communication et de la culture a réagit avec une publication en sensibilisant la population d’éviter de faire cela. En effet, dans la tradition Malgache, la vie a un caractère sacré et se doit d’être respecté. Le partage des photos des défunts est une atteinte à la dignité de la personne et de sa famille. La Ministre a conseillé que cela pouvait être illustré autrement.
Même si ce n’est pas mentionné explicitement dans certaines Constitutions nationales, il y a des limites à la liberté d’expression. Elles sont nombreuses et sont spécifiques à la nature des informations ou au statut particulier d’une personne (Les propos tenus par un homme d’état, un homme d’église, un fonctionnaire…). Nous pouvons citer en règle général par exemple lors de nos publication, éviter l’atteinte à la vie privée et à l’image d’autrui, l’incitation à la haine, les propos diffamatoires et injurieux. Bien que chacun pense à des avis contradictoires qui peuvent provoquer des altercations lors d’un débat, ces règles générales sont applicables pour ne pas arriver à une dispute.
L’utilisation des réseaux sociaux octroie plus de liberté aux gens, mais ceux-ci ne devraient pas oublier non plus qu’il y a des principes moraux qui régissent la société. La liberté est avant tout l’expression de l’opinion personnelle de chaque personne, et chacun a une opinion qui diffère sur un sujet ; il est important pour chacun de respecter cela. Comme le disait le philosophe John Stuart Mill: « La seule liberté digne de ce nom est celle de travailler à notre propre bien de manière qui nous est propre, pour autant que nous ne cherchions pas à en priver les autres ou à leur faire obstacle dans leurs efforts pour l’obtenir ». « La liberté de l’individu doit être ainsi bornée: il ne doit pas se rendre nuisible aux autres ».
Source passage sur Madagascar à propos du partage des photos de défunts: « MODERNITE ET TRADITION : Les conséquences drastiques du numérique » par l’Agence Malagasy de Presse (https://www.agencemalagasydepresse.com/culture/modernite-et-tradition-les-conséquences-drastiques-du-numerique/ )